Depuis quelques jours, une amie de Marine attendais avec impatience un créneau potentiel pour un vol coqueluche : l’un de ses enfants est touché par cette maladie, qui provoque une toux qui pourri pas mal la vie…
Il semblerait que le fait de monter en altitude puisse aider à faire passer le principale symptôme : une toux qui peut persister plusieurs semaines. La méthode est un peu controversée, je n’ai jamais eu la possibilité de la tenter moi même, mais il semblerait que cela ait été efficace dans certains cas… Je surveille donc depuis quelques jours un éventuelle fenêtre qui permette de réaliser le vol. La principale contrainte est d’avoir un ciel suffisamment dégagé, puisque la méthode impose de monter assez haut en altitude, au moins 3 km (FL95), d’y rester plusieurs dizaines de minutes puis d’en redescendre avec un pallier à 5000 ft (1,5 km). Je projette donc une montée au FL105 suivi d’une descente au FL55 avec un circuit sur le bassin et le long du trait de côte. Une fois le bassin atteint, nous longeront la côte jusqu’à Mimizan, puis retour direction le terrain, soit une boucle d’environ 110 nautiques qui devrait nous permettre de respecter la règle des semi-circulaire (la descente devant commencer à peu près au moment ou nous arriveront à Mimizan, soit le moment ou nous prendrons un cap vers l’est et devrons donc rejoindre un niveau de vol impaire).
La météo actuelle n’est pas vraiment adaptée à ce type de vol, voir inadapté au vol VFR tout court (lors des 2 week-end précédents, on trouvait du TCU dans les TAF et les METAR), avec du BKN (couverture nuageuse à plus de 50%), voir OVC (complètement couvert), sans possibilité réelle de monter haut donc… Voyant se profiler une fenêtre en fin de journée en semaine, je propose de tenter la manip en fin de journée, après le boulot, comme les enfants sont en vacances, pas de problèmes de ce côté. Je réserve donc le 172 du club et prépare rapidement un circuit le long de la côte (on essaye de joindre ce qu’on espère utile à l’agréable), après avoir vérifié par téléphone si la pénétration des zones militaires de Cazaux serait envisageable (la base me confirme que les zones seront actives mais avec peu d’activité donc pénétration des R31 certainement possible).
Avec une trentaine de gallons dans les ailes, nous décollons pour un vol d’une durée approximative d’une heure et demie.
La montée nous est accordée par Cazaux au FL100 (merci aux contrôleurs militaires de Cazaux, ils sont souvent assez cool avec nous les VFR). Le Cessna monte bien les premiers milliers de pieds, mais la fin de la montée est plus difficiles, mais sans surprise car la durée de montée est conforme à celle annoncée par le manuel de vol). Je profite également de ce vol sans difficultés particulières pour pratique un peu le pilote automatique.
La quasi totalité du vol se fera sous PA, histoire de pratiquer un peu seul ce que j’ai appris avec instructeur lors du lâcher machine. Je décompte 20 minutes à partir de l’atteinte du FL90 (atteint un peu avant d’arriver au bassin), ce qui nous mènera jusqu’à Mimizan. Au FL100, la température extérieure est de -9°C, on le sent bien dans l’avion, car le chauffage est en panne. Nous en prenons pleins les mirettes le long de la côté, une visi très correcte, quelques boules de coton sur l’océan, bien sur pas une seule turbulence à ce niveau.
Je descend ensuite vers le second pallier, le FL50 nous est accordé, je choisi un taux de descente de 700 ft/min en demandant aux passagers de bien « déploquer » leurs oreilles et de me dire si ça coince. Nous resteront une dizaines de minutes au FL50, puis nous entamons ensuite la descente vers l’altitude du circuit.
Nous atterrissons au coucher du soleil, avec un superbe soleil orangé et 1h20 de vol.
Durant notre vol, les enfants ont toussé en début de montée, puis à nouveau en fin de descentes, mais pas une seule quinte durant la partie du vol effectué en altitude, peut être une pure coïncidence… Aux dernières nouvelles, il semblerait que le vol ai quelque peu soulagé la famille : la toux des enfants s’est apparemment transformée suite au vol pour devenir beaucoup moins persistante (avec surtout moins d’effet de suffocation), effet qui n’a apparemment duré que quelques jours, malheureusement !
Voici le profil vertical du vol (altitude en fonction de la distance) :
Je vous propose également la trace GPS sur un fond de carte.