Le 15 octobre 1913, le lieutenant Ronin effectuait la première liaison expérimentale postale entre Villacoublay et Saint-Julien-Beychevelle (à quelque km de Paulliac) avec un Morane Saulnier type G qui transportait 10 kg de courrier.
Le centenaire de cet événement était célébré les 21 et 22 septembre dernier au Paulliac. A cette occasion, un meeting aérien était organisé a Paulliac. Pour l’occasion, Airbus avait ouvert au public ses installations sur la commune de Paulliac, au quai du Trompeloup. C’est ici que les navires rouliers, après avoir collecté les différentes pièces de l’A380 sur leurs sites de fabrication respectifs, viennent décharger leur pièces après leur voyage sur l’océan et après avoir remonté une bonne partie de l’estuaire. Les pièces sont ensuite chargées sur des barges qui les emmèneront jusqu’à Langon. Elles feront le reste du chemin jusqu’à Toulouse par la route.
Le dimanche, Airbus effectuait une démonstration publique du transfert d’une aile d’A380 du navire roulier sur sa barge. Je pensais connaitre assez bien cette chaîne logistique d’Airbus, mais j’ai quand même appris pas mal de choses. D’une part, je n’avais conscience que le trajet routier était aussi long : 240 km tout de même, avec des pièces aussi imposantes et avec une cadence élevée c’est un sacré défi industriel… tous les jours !
J’étais aussi resté dans l’idée qu’Airbus ne disposait que d’une seul navire roulier : le Ville de Bordeaux. En réalité, il s’agit du premier navire du type construit en 2004 pour Airbus. Il est depuis épaulé par 2 sistership construits en 2008, les City of Hamburg et Ciudad de Cadiz. C’est ce dernier qui était présent à Paulliac. Les 3 bateaux sont conçus pour transporter les pièces de l’avion de façon optimale : soutes déshumidifiées, système anti-roulis…
Les barges le Brion et le Breuil sont présentes pour ces opérations depuis 2004.
Le déchargement était programmé à 13h. Malheureusement, j’étais juste à l’heure (arrivé sur les installations à 12h55), l’opération avait pris de l’avance, et venait de se terminer… je n’aurai donc pas pu voir l’aile avancer sur le quai… j’ai quand même pu profiter : voir l’aile toute proche sur sa barge, puis départ de la barge vers 13h30, ça reste un beau spectacle.
J’ai été très agréablement surpris par le meeting de Paulliac : il avait en effet lieu en plein centre-ville (et totalement gratuit). Pourtant, le plateau n’avait rien de ridicule, plusieurs patrouilles, d’ULM aux avions à réacteurs. En effet, le bouquet final était constitué ni plus ni moins des démonstrations de la patrouille Cartouche Doré (le samedi et le dimanche) et de la patrouille de France (le samedi uniquement malheureusement), le tout totalement hors aérodrome.
Belle performance de l’équipe qui a obtenu les autorisations nécessaires pour la tenue d’une tel meeting, le tout en quasi centre-ville (au dessus de la Gironde, qui doit effectivement constituer un axe de présentation royal et imperdable de vue !), et à moins de 3 km du bord de la zone interdite (zone P) de la centrale nucléaire du Blayais !
Une belle journée, donc, je vous laisse avec quelques images de ce meeting !
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