Depuis l’obtention de mon brevet, j’ai eu quelques occasions de l’étrenner. Première fois en Cessna 152, j’ai réservé la primeure de ce premier vol avec passager à ma copine, non sans avoir au préalable être allé faire quelques tours de piste pour avoir bien en main l’avion que je n’avais plus piloté depuis quelques temps. Au programme de ce vol effectué mi-mai, un petit local assez classique autour de Pontarlier, dans le secteur d’Ornans, toujours sympa à toute période de l’année.
Dernier vol vendredi 3 juin, en DR400 cette fois. Je voulais aller faire au moins un toucher à Arbois, histoire de faire un terrain supplémentaire (je ne me suis jamais posé à Arbois). Arbois est un terrain « intéressant », restreint aux basés et terrains alentours (Pontarlier fait parti de terrains voisins), doté d’une piste en herbe relativement limitative (moins de 900 m de long dont 735 m uniquement utilisables pour l’atterrissage sur les 2 QFU). Les calculs de performances dans ces conditions sont intéressantes, et obligatoires. Coup de fil la veille au club d’Arbois histoire de m’assurer que la piste est praticable, ce qui semble être le cas, puisque fauchée depuis une dizaine de jours.
Coup de fil également aux copains puisque j’ai 2 places libres à bord, je trouve donc un copain qui viendra avec sa copine, ça sera leur premier vol.
Vendredi matin, les conditions sont bonnes, le vol est réalisable. De cumulus bourgeonne un peu, je craint que ça tape un peu, pas super top pour un premier vol. J’avise mes passagers et leur suggère de se mettre en l’air puis de décider la haut s’ils se sentent de continuer. Mise en route puis décollage, j’ai décidé de prendre un premier top au dessus du lac Saint Point, à 2 minutes de vol au sud de Pontarlier. La nébulosité et les nuages ne nous permettrons pas de profiter de la vue des Alpes aujourd’hui. Petite check des passagers, tout semble bien aller malgré les quelques petites turbulences. Nous décidons de mettre le cap sur Arbois, à 12 minutes de vol de la.
Nous arrivons donc rapidement en vue d’Arbois. Le terrain est en herbe, facile à trouver pour un pilote, moins facile pour des passagers néophytes. Mon passager de droite commence à se sentir un peu mal, j’opte donc pour faire une petite pause à Arbois. Verticale à 2400 ft, le vent est faible en faveur de la 32. Je m’intègre en début de vent arrière pour la 32, avec une finale assez impressionnante car juste au dessus de la ville d’Arbois. Finale, pleins volets, je dispose de 735 m pour m’arrêter, je peaufine le plan pour être bien dessus, et je prend soin de garder mes 130 km/h. Franchissement de la voie de chemin de fer, avec caténaires 400 m avant le seuil, le sol arrive, posé doux sur le sol. Je dégage sur le parking puis on descend un petit coup de l’avion.
On rembarque un bon quart d’heure plus tard, retour sur Pontarlier par la vallées d’Ornans. Mise en route (pas facile, j’ai dû m’y reprendre à 3 fois…), puis roulage, l’herbe est assez courte mais la mise en mouvement de l’avion n’est pas facile, acquérir les premiers km/h est vraiment long ! Essais moteur, j’effectue dans la foulée la check alignement, puis que comme la piste est limitative (moins de 900 pour décoller), j’ai décidé d’opter pour un rolling take-off (roulage, alignement puis décollage dans la foulée sans s’arrêter, cela permet de gagner quelques dizaines de mètres au décollage en profitant de la vitesse acquise durant le roulage – avec la procédure habituelle, on roule, on s’aligne, puis on marque un temps d’arrêt en bout de piste pour dérouler une ultime check-list). Aligné piste 32, face aux collines, j’enfonce à fond la manette des gaz. La vitesse prend du temps à venir, je soulage la roulette de nez dés que possible, rotation à 100 km/h, je laisse accélérer jusqu’à 130 (la vitesse vient beaucoup plus vite une fois le planché des vaches quitté) et j’entame enfin la montée. 300 ft, rentrée des volets, l’étape la plus délicate du vol est derrière. Cap sur la vallée d’Ornans, c’est vraiment un endroit toujours sympa vu du ciel. J’essaye de faire participer un peu mes passagers, en leur demandant le nom des villages que nous croisons (j’ai gardé ma carte 2010 pour que les passagers à l’arrière puissent suivre).
Arrivée à Ornans, on met le cap sur Pontarlier. Intégration à Pontarlier par la verticale, puis atterrissage en 02, retour au parking après 55 minutes de vol que mes passagers ont l’air d’avoir appréciés.
J’ai appris récemment que malheureusement Arbois est un terrain condamné, au même titre que 2 autres terrains, puisque l’arrêté de fermeture a été publié, il sera effectif au 1er août :-(.
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