Tour de Franche Comté

Comme cela faisait longtemps que je n’avais pas fait de « grande nav », j’ai proposé à mes 2 compères du PPL d’aller faire quelques terrains autour de Pontarlier, ma copine, Marine, se chargeant de compléter la place restante vacante dans l’avion, le DR400 du club. Nous nous mettons rapidement d’accord pour un grand « tour de Franche-Comté », avec une petit incursion en Alsace, avec le trajet suivant :

  • Pontarlier LFSP
  • Besançon Thise LFSA
  • Dôle Tavaux LFGJ
  • Gray Saint Adrien LFEV
  • Vesoul Frotay LFQW
  • Belfort Chaux LFGG
  • Mulhouse Habsheim LFGB
  • Montbéliard Courcelle LFSM
  • Pontarlier LFSP

Pour ma part, je me charge de branches Pontarlier-Besançon puis Vesoul-Belfort-Mulhouse. Rendez-vous est pris à 10h au club. Petit briefing météo tous les 3, nous constatons qu’une perturbation orageuse (donc avec les perturbations associées : vent en rafales, pluie, baisse de visibilité) est annoncée pour le milieu d’après-midi dans le nord Franche-Comté, comme l’indiquent les prévisions de Luxeuil et de Bâle. Nous décidons quand même d’y aller, en prévoyant éventuellement un raccourcissement des dernières branches en fonction de l’évolution constatée de la météo.

Nous nous installons à bord, je met en route à 11h20 à destination de Besançon. Mon trajet prévoit de passer verticale de Besançon La Veze LFQM, terrain actuellement fermé pour cause de réfection de piste. On prend un cap Nord (1° pour chipoter 😉 ) et au bout d’une minute on est en vue de notre premier terrain, Besançon Thise. Terrain un peu particulier, le tour de piste se fait à 700 pieds (200 m, au lieu des 1000 ft-300 m standard), et du coté du relief. Tour de piste pas vraiment carré, je suis rapidement en finale pour la 24 droite. Atterrissage propre, la vitesse est contrôlée, je dégage sur le taxiway pour laisser décoller un Pilatus. Au parking, moteur arrêté, premier changement de pilote, je vais rapidement au bar remplir le carnet de passage.

Je cède ma place à Guillaume, à destination de Dôle, puis Gray et Vesoul. Mise en route, roulage, nous assistons depuis le point d’arrêt à l’atterrissage du Pilatus que nous avions laissé décollé quelque minutes plus tôt, y a pas à dire, ça décolle et ça pose court ces bestioles !

F-BTCG, Pilatus PC-6 en son état, en très courte finale à Thise
F-BTCG, Pilatus PC-6 en son état, en très courte finale à Thise

Pour notre DR400 en revanche, les presque 1000 m d’herbe de cette piste relativement encaissée ne nous paraissent pas de trop, ça sera rolling take-off, histoire de grappiller quelques mètres toujours précieux. Décollage sans autres soucis, nous mettons le cap sur Dôle, ou il n’y a pas âmes qui vivent, et ou le contrôleur nous autorise donc une longue, et même très longue finale puisque nous entamons notre finale à 7 nautiques (12 km) du seuil de piste !

La plaine autours de Dôle
La plaine autours de Dôle

C’est donc parti pour un touché à l’issue duquel nous mettons le cap sur Gray, pour un nouveau touché puis enfin, nous prenons le chemin de Vesoul. Atterrissage sur cette plateforme digne d’un porte avions, nous décidons de nous y arrêter pour manger.

T'as voulus voir Vesoul, en ben t'as vu Vesoul !
T'as voulus voir Vesoul, en ben t'as vu Vesoul !

Nous aurions aussi souhaité tirer une météo pour vérifier l’évolution du bourgeonnement orageux au nord, mais il est environ 13h et nous sommes seuls sur le terrain. Nous casse-croutons donc au pied de notre destrier du jour.

Pic-nic au pied de l'avion à Vesoul sur un terrain désert
Pic-nic au pied de l'avion à Vesoul sur un terrain désert

Vers 13h45, nous nous réinstallons à bord, je reprend les commandes pour aller à Mulhouse Habsheim via Belfort. Au moment ou je m’apprête à placer le master switch sur On, nous constatons qu’un membre du club arrive. Nous décidons d’aller prendre une météo. On retire la planchette de vol, on repose la carte, on détache la ceinture, et on descend de l’avion pour aller prendre des nouvelles de la météo. Pas de changements majeurs, voir plutôt des prévisions un peu meilleurs. Nous décidons de continuer selon nos plans initiaux. Nous nous réinstallons à bord, mise en route, nous remontons la piste 26 et je m’aligne. Cap sur Belfort, l’envisageait de passer par le nord de Vesoul, mais comme les zones de Luxeuil sont actives, je passe par mon plan B : aller chercher la radiale 310 du VOR de Luxeuil, qui m’indiquera que je peux prendre un cap Est-Nord-Est, cap sur le terrain de Belfort. J’arrive en terre connu (la région de Belfort), je laisse le la colline du Malsaucy sur ma droite et nous sommes en vue du terrain. Verticale des installations, ça sera la piste 18 aujourd’hui. Touché plutôt moyen, avec un rebond, on est repartis pour Mulhouse. Premier point de report, un échangeur autoroutier. Je descend à 1800 pieds, altitude maximale autorisée dans cette zone, au dessus, des Airbus A320 et autres 737 sont en approche sur Bâle Mulhouse, pas question de les déranger dans leurs manœuvres. Puis je procède par le point Whisky Hôtel, une immense antenne au pied de l’hôpital de Mulhouse qui sert de point de report pour les arrivées par le Sud-ouest.

Le point WH (Whisy Hôtel pour les intimes) de Mulhouse Habsheim, 1706 ft en haut de l'antenne, nous sommes à 1800 ft)
Le point WH (Whisy Hôtel pour les intimes) de Mulhouse Habsheim, 1706 ft en haut de l'antenne, nous sommes à 1800 ft)

Contre tout attente, le terrain est en auto-information, des avions tournent en 20, je décide donc de me reporter directement en vent-arrière pour la piste 20. Vent arrière au dessus de la foret, nous sommes rapidement en finale pour la piste 20. Atterrissage en douceur, nous regagnons le parking des aéroclubs. Nous décidons de nous arrêter pour nous rafraichir au bar du terrain.

La tête en l'air a Habsheim, les "gros" défilent au dessus de nos têtes !
La tête en l'air a Habsheim, les "gros" défilent au dessus de nos têtes !

Nous ne nous attardons pas trop car on entend gronder au loin. C’est au tour d’Alexandre de prendre les commandes, mise en route vers 15h30, à destination de Pontarlier via Montbéliard. Décollage, toujours en piste 20, Alexandre décide de faire le tour de Mulhouse comme il avait prévu à l’origine car l’orage est encore loin au Nord, nous n’auront pas de mal à le distancer. Nous croisons Belfort et nous sommes rapidement en vue de sa ville jumelle : Montbéliard. C’est la piste 26 en service. Verticale puis nous nous reportons en vent arrière pour la 26, les évolutions nous donnent une vue imprenable sur le circuit d’essai de Peugeot.

Les circuits d'essai de Peugeot à Sochaux
Les circuits d'essai de Peugeot à Sochaux

Vent arrière, étape de base, en finale à Montbéliard pour un touché. Ré-application de la puissance cap sud, retour à maison via Saint Hyppolyte puis Morteau. Alexandre décide de faire durer un peu le plaisir en faisant un petit local du coté de Pontarlier, le lac Saint Point puis le Mont d’Or, des valeurs sures en avion dans la région.

Sur le chemin du retour à Pontarlier
Sur le chemin du retour à Pontarlier

Nous remettons enfin le cap sur Pontarlier, nous nous posons sur la piste 20, après une virée qui aura fait pas loin de 4 heures de vol, avec la plaisir de faire quelques terrains avec ma chérie et les 2 compères du PPL, cela faisait (trop) longtemps que nous n’avions pas revolé tous les 3.

La trace GPS de ce tour de Franche-Comté
La trace GPS de ce tour de Franche-Comté

A venir probablement, une vidéo de notre petite virée montée par Guillaume (2 caméras HD et 1 GoPro à bord en plus de l’appareil photo). En attendant, vous pourrez trouver quelques images supplémentaire de cette sortie sur mon album photo.

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6 thoughts on “Tour de Franche Comté

    1. Merci, j’espère qu’il y aura de nombreux autres vols de ce genre, voir un peu plus grands (prochain grand projet de nav, la Corse ?).

      Bons vols à vous également !

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