Qui suis-je ?

Comme je sais que c’est une question qui revient de façon récurrente, je commence par la : la présentation de rigueur, et comment j’en suis arrivé à vouloir voler !

J’habite Pontarlier, ville où j’ai toujours vécu, et pour cause, j’y suis né ! Aussi loin que ma mémoire remonte, et comme beaucoup d’enfants je pense, j’ai toujours porté un regard admiratif sur les choses de l’air, toutes ces machines étranges que je voyais passer au dessus de ma tête. Lorsque qu’il m’arrivait de passer en voiture avec mes parents sur la route qui longe l’aérodrome de Pontarlier, je me souviens avoir toujours regardé cet endroit qui me paraissais magique et espérer voir décoller des avions sous mes yeux.

Mais cet endroit me paraissait aussi magique que son monde inaccessible, oui, ce monde des machines volantes, ça n’était pas pour les petits garçons, c’est réservé à l’élite, pensais-je à l’époque.

Un déclic se produit à la rentée 2005. J’entre alors en seconde au Lycée Xavier Marmier à Pontarlier. Dans ce lycée, une « option aéronautique » est proposée par l’un des professeur (qui est pilote à l’aéroclub) à tous les élèves en classe de seconde. Après quelques hésitations, je me décide finalement à m’y inscrire, et me voila embarqué dans une nouvelle aventure avec quelques autres camarades du lycée, qui nous mènera, si tout va bien vers le BIA. Le BIA, c’est le Diplôme d’Initiation Aéronautique, un diplôme aéronautique théorique. Pour l’obtenir, moi et mes collègues de la promo 2006 du BIA suivons tous les jeudi après midi 2h de cours sur tous les sujets du monde l’air. Au programme, de la météorologie, de l’aérodynamique (ou du moins une initiation, nous ne sommes pas devenus experts en quelques heures bien évidement 😉 ) et de la mécanique du vol (ou comment un avion fait-il pour voler ?), des cours sur les aéronefs en eux-mêmes, c’est quand même grâce à eux que tout cela est possible, il ne faut pas les oublier. Nous auront également quelques cours sur la réglementation, la sécurité (important la sécurité, très important) et la navigation (ou l’art de savoir lire une carte et de se diriger avec une montre et un compas), et enfin,  nous avons également étudié ce qui à fait l’histoire de l’air et de l’espace. Cette année, l’épreuve facultative du BIA porte sur « Les femmes dans l’aviation« , notre professeur nous propose donc également un cours sur ce sujet afin que nous soyons prêts à affronter l’épreuve en toute sérénité.

Du 11 au 13 avril 2006, nous nous rendons à Paris dans le cadre d’un voyage organisé pour l’option aéronautique. Au programme, la cité des sciences (que je visite pour la troisième fois ! mais c’est le genre de musée ou l’on à jamais tout vu), une visite de l’aéroport Charles-de-Gaulle, le musée de l’air et de l’espace du Bourget (ou l’occasion m’as été donnée de voir le Concorde, pour de vrai, le Concorde est un avion qui m’as toujours attiré, il est tellement beau, une vrai merveille ! Je vous recommande la visite de ce musée, vraiment géant), et enfin, le mondiale de la maquette et du modèle réduit.

Terminal de CDG, notez le plafond, qui évoque les lignes du concorde
Terminal de CDG, notez le plafond, qui évoque les lignes du concorde
L'une des tour de contrôle de l'aéroport Charles de Gaulle
L'une des tours de contrôle de CDG
Les AlphaJet du Musée du Bourget
Les AlphaJet du Musée du Bourget
Le Boing 747 exposé au musée de l'air et de l'espace
Le Boing 747 exposé au musée de l'air et de l'espace
L'un des 2 Concorde du musée de l'air et de l'espace
L'un des deux Concordes du musée du Bourget
L'un des nombreux avions de chasse exposé au musée du Bourget
L'un des nombreux chasseurs exposé au musée du Bourget

Puis vient LE grand jour, celui de l’examen. Je me souviens encore de la date, c’était le mercredi 17 mai 2006, l’épreuve se déroule dans la salle où nous avions habituellement nos cours d’aéronautique, je ne suis pas trop dépaysé. L’épreuve se compose de 6 QCM de 20 questions chacun sur les thèmes que j’ai évoqués plus haut. L’objectif : obtenir au moins 50% de bonnes réponses. Le tout est noté sur 100 et le QCM de l’épreuve facultative sur les Femmes dans l’aéronautique peut rapporter jusqu’à 10 points bonus. A la fin du temps impartis, moi et mes collègues de promo rendons nos copies. Pour ma part, je suis confiant, bien qu’il soit très facile de se tromper sur des QCM !

Rapidement, les résultats arrivent. Et ils dépassent toutes mes espérances, pour moi, ça sera mention Très bien ! J’avais du mal à en croire mes yeux ! Il faut dire que nous étions particulièrement bien préparés, et que la promo BIA de mon lycée se démarque chaque année par un taux de résultat bien supérieur à la moyenne nationale !

Pour finaliser notre formation BIA, nous devons effectuer un vol sur l’un des avions de l’aéroclub, en place gauche, la place du pilote 🙂 . La aussi je garde un souvenir impérissable de ce vol qui s’est déroulé lors d’une belle journée juin 2006, et pour cause, ce sera mon baptême de l’air, et je l’effectuerais aux commandes du DR400 de l’aéroclub de Pontarlier, le F-GTPX. Après que Bertrand, l’un des instructeur, nous ait montré la prévol, moi et mes camarades montons dans l’avion, et c’est moi qui vais passer en premier en place avant ! Bertrand effectue donc pour nous la mise en route puis nous roulons au point d’arrêt ou nous faisons les essais moteurs. Ce jour la, la piste en service est la piste 02, il faut donc remonter la piste 20 et nous patientons quelques instants afin de la laisser disponibles car d’autres avions sont en train de se poser. Bertrand me passe ensuite les commandes afin de remonter la piste. Il faut diriger l’avion avec les palonniers, c’est un peu déroutant au début, mais on s’y fait vite, le DR400 se dirige facilement au sol. Arrivés en bout de piste, nous nous alignons, et la, Bertrand me demande de mettre les gaz et de décoller. Je ne me m’attendais pas du tout à cela, et je crois bien que je lui ai fait répéter 😉 . Après une brève hésitation, je n’avais de toutes façons apparemment pas le choix :p, je pousse doucement la manette des gaz et le moteur prend son régime de décollage. Rapidement, nous prenons de la vitesse, et conformément aux instructions de Bertrand, j’ai tiré lentement sur le manche lorsque l’aiguille du badin est passée sur 100 km/h, ça y est, nous sommes en l’air, nous volons, et c’est moi qui suis aux commandes ! Magique !

Le Robin DR400 F-GTPX à Pontarlier
Le Robin DR400 F-GTPX à Pontarlier

Une fois le seuil de piste dépassé, Bertrand me dit qu’il est tant de virer, et me demande de virer à gauche. J’incline timidement l’avion sur la gauche de quelques petits degrés, puis remet le manche au neutre afin de garder cette inclinaison qui me parait amplement suffisante… mais apparemment, cela n’est pas du gout du monsieur à droite, qui me demande d’incliner plus l’avion. Je remets donc le manche quelques instants à gauche, je suis impressionné, peut-être avais-je un peu peur, mais je constate rapidement que l’avion vol parfaitement malgré nos 20 ou 30 degrés d’inclinaison sur la gauche. J’ai pris un grand plaisir tout au long de ce premier vol, et en redescendant de la haut, je ne le savais pas encore, mais j’avais définitivement attrapé le virus, j’aime voler !

Je découvre lors de ce vol ma ville vu du ciel
Je découvre lors de ce vol ma ville vu du ciel

Depuis ce premier vol jusqu’à ma première vraie leçon de pilotage, il s’est écoulé plus de 2 ans ! Un second billet fera suite à ce premier pour raconter ce qui se passa dans ma vie aéronautique toute naissante dans cet intervalle.

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