Vol en montgolfière

Le 19 avril, je constate qu’une élève pilote, Isabelle récemment inscrite à l’aéroclub, que je n’ai pas encore eu le plaisir de croiser au club, m’as laissé un petit commentaire sur mon dernier billet. Je lui répond rapidement, et entre temps, elle découvre mes autres billets, dont celui sur lequel j’évoque mon passage au rassemblement de montgolfières à Arc-Et-Senans. La discussion s’engage, et elle m’indique qu’elle a gagné un vol en montgolfière… et qu’il reste de la place, elle me propose donc de l’accompagner !

La date qu’elle me propose me convient parfaitement, et comme je suis toujours attiré par tout ce qui vol, j’accepte avec plaisir sa proposition !

Rendez-vous est pris le 24 avril. Le vol aura lieu le soir, nous devons retrouver le pilote avec son ballon au Val-de-Travers en Suisse a 18h30. Arrivé sur place, le vent semble vouloir être de la partie, finalement, il est suffisamment calme, et la décision est prise de décoller directement de l’aérodrome de Môtiers LSTO. Gonflage du ballon sans heurts, en quelques minutes, le ballon est remplis avec pas moins de 2400 m² d’air, qu’il faut ensuite chauffer pour qu’enfin le ballon se redresse à la verticale. Nous nous installons à bord de la nacelle d’osier, et notre pilote actionne les bruleurs pour échauffer suffisamment l’air du ballon pour nous arracher du sol. Le faible vent commence à nous pousser avant même que nous ayons quitté le sol, et la nacelle s’incline d’un coté, puis de l’autre, et après quelques nouveaux coup de bruleur salvateurs, nous nous élevons enfin et la nacelle reprend sa position normale 😉 .

Ce type de vol est évidement très différent de ce que je connais en vol moteur. D’abord, c’est très calme, évidement, pas de turbulences, le silence est la (sauf au moment ou les bruleurs sont actionnés), et on peux attendre tout ce qui se passe à plusieurs kilomètres à la ronde. Au fur et à mesure que l’on monte, le froid se fait plus prenant (et oui, -6,5° tous les 1 000 mètres), on apprécie d’avoir emporté une petite veste ! En nous élevant, nous apercevront le lac de Neuchâtel. Les paysages sont magnifiques. Au sud-est, on aperçoit les Alpes, un peu occultés quand même par la brume. Un avion qui vient de décoller de Môtiers nous fait même l’honneur d’une petite visite et passe à quelques centaines de mètres de notre ballon.

Le vent semble vouloir s’établir de secteur Est, et il nous pousse donc vers la France.  Effectivement, nous ne tardons pas à franchir la frontière ! Nous apercevons le saut du Doubs, et nous arrivons au dessus de Morteau, ou nous décidons de nous poser après environ une bonne heure et demi de vol ! L’atterrissage sera assez « sportif ». Les atterrissages de vol du soir sont en général assez calme car le vent tombe en principe en soirée, mais pour nous, l’aérologie de Morteau en décidera autrement et donnera du fil à retordre à notre pilote, qui est même surpris ! Nous reprenons donc contact avec le sol assez brutalement, mais tout se passe bien quand même. Nous sommes rejoint rapidement par notre « récupérateur ».

Il ne reste qu’à replier le ballon, cela ne prend que quelques dizaines de minutes, et nous sommes même aidés par les « locaux », venus nombreux voir notre atterrissage !

Je tenais à remercier ici notre pilote, le « récupérateur », mais aussi et surtout Isabelle, qui m’as gentiment proposé de l’accompagner dans cette « aventure » où j’ai découvert une autre façon de voler ! J’ai passé une soirée vraiment très sympa, c’est une très belle expérience, que je renouvellerais avec plaisir !