Comme je vous l’avais annoncé, je préparais ces dernières semaines ma première navigation. Pour l’occasion, nous nous sommes rendus, avec 2 copains (Guillaume et Alexandre) et notre instructeur, du coté de Macon, Saint Rambert et Grenoble. Nous nous sommes répartis les branches comme suit :
- Pontarlier LFSP – Macon LFLM : Moi
- Macon LFLM – Saint Rambert LFLR : Guillaume
- Saint Rambert LFLR – Grenoble le Versoud LFLG : Moi
- Grenoble le Versoud LFLG – Pontarlier LFSP : Alexandre
Pour moi, c’était ma première vraie nav en tant qu’élève-pilote (Guillaume et Alexandre ont quand à eux déjà eu l’occasion d’en faire une tous les deux une fois ou je n’était pas dispo 😉 ). J’avais donc préparé aussi bien que possible les 2 banches qui m’étaient déléguées (non sans étudier et préparer un minimum les 2 autres branches). Le samedi matin, nous avons rendez-vous à 8h pour un départ prévu à 9h. Ce matin, la météo est à l’image du reste de la semaine : assez médiocre. J’arrive vers 8h au club, je commence donc par tirer un dossier météo. Elle s’annonce moins mauvaise que ce que je pensais ! Par exemple, au moment ou je prend mon dossier, il y a encore plus de 10 km de visibilité à Lyon et les nuages sont à 2500 ft/sol (et même 5000 ft à Lyon Bron), et ça devrais se maintenir jusqu’à 14h local, heure prévue de début de dégradation. Sachant que ça se dégrade par le Sud, et qu’on arrive par le Nord, les conditions sont suffisamment bonnes pour que nous y allions. Dans le pire des cas, si la dégradation arrive plus vite que prévue, on fait demi-tour et on fuit devant elle ! C’est les conclusions que nous avons tirées durant le briefing avec notre instructeur.
La décision est donc GO, et j’ai donc le droit de préparer l’avion. Nous commençons donc par le sortir, et à l’emmener à la pompe. On fait les pleins, car comme on dit « Bidons pleins, cœur léger », et sur le DR400, on peux se permettre de partir à 4 avec les pleins et quelques bagages. Nous embarquons donc nos 190 L de carburant qui nous assurent 4h30 d’autonomie, ce qui devraient nous permettre de faire notre virée sans avitailler (mais nous prévoyons quand même une pause pour abreuver nos 180 CV à Saint Rambert, bidons pleins…). Je fait la prévol, et nous nous installons à bord.
Je me réinstalle en place pilote dans le DR400, à cette même place où j’ai fait mon baptême, et avec le même instructeur à ma droite 😉 ! Je sort les check-list (je ne les connais pas encore par cœur celles-ci 😉 et il y a quelques différences majeur avec le 152… la pompe électrique par exemple) et commence à dérouler les item pour mettre en route. Nous réveillons rapidement les 180 CV de notre moteur, puis nous débutons le roulage. Aujourd’hui, il n’y a pas de vent, donc nous décollerons en 02. Nous remontons la piste tranquillement puis nous nous alignons. J’applique la puissance. Nos paramètres sont dans le vert, donc nous continuons, nous sommes bientôt en l’air ! L’avion monte rapidement, et je met donc le cap sur mon premier point de report : Champagnole. La visibilité au départ de Pontarlier n’est pas très bonne (environ 7 km – à terre, ça parait énorme, mais en vol, c’est assez peu finalement), et je pose rapidement la question de continuer. Bertrand décide de continuer, en descendant quelque peu pour augmenter un peu la visibilité horizontale.
Le DR400 est un avion que je n’ai jamais piloté (en dehors de mon baptême… donc vraiment une expérience réduite 😉 ), et comme il est beaucoup plus fin que le Cessna 152, j’ai beaucoup de mal à tenir un palier propre. Avec la visibilité réduite, la tenue de cap est aussi plus qu’approximative. Évidement, je n’arrive donc pas parfaitement verticalement sur mes points de reports, je ne suis plus sur mon trait, et donc évidement, mon positionnement est plus qu’approximatif. En fait, entre la tenue machine, la lecture de la carte et le remplissage de mon log de nav, je suis quelque peu dépassé, euh, complétement dépassé en fait. Je vous passe mon arrivée sur Macon, mémorable, où j’ai ou énormément de mal à trouver l’aérodrome (bien sur, les 3 autres personnes à bord l’avaient repéré…). Une fois l’aérodrome repéré, je m’essayer à la radio… et, force de l’habitude, je commence par un tonitruant « Pontarlier… » Bertrand m’interrompt immédiatement… ah oui, on est à Macon… je corrige donc « Macon, de Fox-Golf Tango Papa X-ray, Bonjour »… Nous atterrissons à Macon, où Bertrand m’accompagne pour l’atterrissage, enfin, ou Bertrand pose l’avion devrais-je dire (pas facile de se poser pour la première fois à un autre endroit qu’a Pontarlier, sur un avion différent… je n’ai plus aucuns de mes repères !).
Bref, pas facile du tout pour moi cette première branche. Bref, je cède donc ma place à Guillaume, qui doit nous emmener à Saint Rambert ! Pas de gros soucis pour lui, il te fait ça comme sur des roulettes, on dirait qu’il à fait ça toute sa vie 😉 ! Bon, pour me consoler, il fera quand même quelques erreurs (c’est bien les ZIT hein Guillaume 😉 ), mais c’est vrai que pour lui aussi, la météo n’était pas facile. Nous arrivons tout de même à bon port à Saint Rambert.
Comme des perturbations arrivent, nous décidons de ne pas nous attarder à Saint Rambert (nous voulions y visiter les hangars d’Aéro Rétro). Nous remettons donc cette visite à une date ultérieure. Nous faisons les pleins, je fait la prévol, et nous sommes repartis pour un vol à destination de Grenoble le Versoud.
Nous décollons, nous montons à 4000 ft et je me reporte verticale des installations, et je prend mon top. Mon prochain point de report est Saint Marcelin, puis mon plan consiste à atteindre le Versoud en cheminement dans la vallée. Je parvient enfin à stabiliser correctement l’avion vers 4000 ft, et à le compenser correctement, ce qui permet de me décharger un peu, et donc de mieux tenir mon cap. Le cap est bien mieux tenu et j’arrive pile à la verticale de Saint Marcelin ! Je commence un peu à prendre mes marques sur cet avion, je suis assez content. Arrivée à Saint Marcelin nous nous engageons dans la vallée, et la, nous découvrons un paysage majestueux.
Ce vol dans la vallée de Grenoble est vraiment sublime ! Nous longeons la vallée pour éviter de survoler la ville, au bout de notre aile, les falaises et les pentes de la vallée, on en prend pleins la vue. Dernier virage avant le Versoud au dessus de Fort de Grenoble, alors la c’est vraiment le pied total, la vue est imprenable ! Nous contactons l’ATIS (on ne le capte pas avant à cause du relief… je voulais le contacter par téléphone avant le départ, mais c’est passé à l’as), puis nous contactons le tour avec l’information Charlie. Il nous propose une semi-directe, que nous acceptons. Une fois de plus, ma finale est très guidée par Bertrand. Nous essayons de dégager à la deuxième bretelle, mais ça ne passe pas, tant pis, on prendra le taxiway suivant 😉 ! Nous nous rendons au parking, pour un échange de pilote, ou nous nous garons entre un rallye et l’hélicoptère de la sécurité civile.
Alexandre s’installe en place pilote et Bertrand nous briefe sur la traversée de la TMA de Chambery. Nous décollons et il négocie le transit dans la TMA de Chambery via les points de reports VFR publiés. Puis nous remontons tranquillement vers le nord.
En arrivant dans le secteur de Pontarlier, nous slalomons un peu entre quelques averses et nous posons sur notre aérodrome de départ après un périple de quelques 725 km parcourus en environ 4h10.
Pour moi, le bilan est en demi-teinte. Ma première branche à été vraiment délicate pour moi, certainement du à une combinaison de facteurs (première nav, avion inconnu, météo et visibilité médiocre…), j’ai beaucoup plus profité de la seconde ! Pendant notre débriefing, un superbe Sukhoï 29 vient mettre à point d’orgue à cette journée géniale !
Bref, on remet ça le week-end prochain si tout va bien, nous iront à Épinal et Til Chatel si tout va bien (avec utilisation des aides à la radio-navigation, et certainement du VSV* pendant lequel notre instructeur s’amusera à nous perdre…).
*VSV : Vol Sans Visibilité : on utilise des lunettes spéciales qui masquent la partie haute du champs visuel et ne laissent apparaitre à l’élève que les instruments, on doit se retrouver avec uniquement l’aide des instruments disponibles sur le tableau de bord, pendant que l’instructeur (et éventuellement les autres passagers) assurent l’anti-abordage. Même si le PPL de base ne permet pas de voler en condition de vols aux instruments (le vol aux instruments est interdit sans une formation spécifique), il est important d’avoir quelques bases en cas de pénétration accidentelle dans des conditions qui ne permettent plus le vol à vue).
Vous pouvez consulter l’album photo de la nav
Télécharger le fichier KMZ de notre nav
Fichier KMZ avec les photos géo-localisées
Et enfin, j’ai bien sur mis à jour ma cartapustules 😉 !
Salut Clément,
Pour info, tes deux liens de download KMZ sont morts (erreur 404).
A+
Thomas
Salut Thomas,
Bien vu, merci de me l’avoir signalé, c’est corrigé !!
++
Clément